Contre toute attente, les Colombiens ont rejeté dimanche, de peu, la paix avec la guérilla des Farc, lors d’un référendum sur l’accord visant à mettre fin à 52 ans de conflit. Un camouflet pour le président Juan Manuel Santos.
Les Colombiens ont rejeté, dimanche 2 octobre, l’accord de paix avec les Farc, plongeant le pays dans l’incertitude et infligeant une défaite majeure au président Juan Manuel Santos. Cette victoire surprise du « non » douche les espoirs de la communauté internationale qui avait salué à l’unanimité, de la Maison Blanche au Vatican, la fin de 52 années de conflit armé.
Le « non » l’emporte avec 50,21 % des voix contre 49,78 % pour le « oui », selon les derniers résultats, portant sur la totalité des bulletins. La participation n’a été que de 37 %. Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur le pays, dimanche, y sont sans doute pour quelque chose.
Le cessez-le-feu maintenu
Malgré tout, le gouvernement et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) se sont empressés d’assurer qu’ils continueraient à poursuivre la paix. Le président colombien, Juan Manuel Santos, a ainsi reconnu sa défaite, tout en annonçant que le cessez-le-feu serait maintenu. Il rencontrera lundi les responsables politiques partisans du « non » et enverra à Cuba le chef des négociations pour discuter avec la direction des Farc.
(FRANCE24.FR)