L’ancien chef de l’armée Al-Sissi est assuré de gagner ce scrutin.
Les bureaux de vote ont ouvert lundi en Egypte pour une présidentielle qu’Abdel Fattah al-Sissi, l’ex-chef de l’armée qui a destitué l’islamiste Mohamed Morsi il y a 11 mois, est assuré de remporter. Le maréchal Sissi, à la retraite aujourd’hui, dirige de facto le pays depuis qu’il a renversé le 3 juillet 2013 Mohamed Morsi, seul président jamais élu démocratiquement en Egypte. Il est extrêmement populaire depuis qu’il a lancé une répression implacable et sanglante contre les pro-Morsi, notamment les Frères musulmans.
Les murs de la capitale sont littéralement couverts depuis des mois de portraits d’Abdel Fattah al-Sissi, qui jouit d’un quasi-culte de la personnalité depuis son coup de force du 3 juillet.
Hamdeen Sabbahi, le leader de gauche, est l’unique rival d’Al-Sissi que les experts unanimes donnent largement gagnant dès le premier tour du scrutin. Pour une majorité d’Egyptiens, Al-Sissi est l’homme à poigne qui ramènera la stabilité après les trois années de «chaos» et de crise économique ayant suivi la révolte populaire de 2011 qui a chassé du pouvoir Hosni Moubarak.
Mais pour ses détracteurs, l’armée confirmera avec son élection qu’elle a repris en main le pays après avoir laissé Mohamed Morsi et les islamistes se brûler les ailes pendant un an d’exercice éphémère du pouvoir. Le gouvernement intérimaire est déjà considéré par les défenseurs des droits de l’Homme comme plus autoritaire que celui de Moubarak.
(AFP)