Le dernier film réalisé par Darren Aronofsky, Noé, a été interdit dans plusieurs pays musulmans et a fait réagir les Chrétiens aux Etats-Unis.
Pour Russell Crowe, ce n’était pas une surprise.
Le dernier film qui le porte à l’affiche, Noé, a été interdit dans plusieurs pays musulmans. Le Qatar, le Bahreïn, les Emirats arabes unis, l’Egypte, la Jordanie, le Koweït et l’Indonésie ont censuré ce long métrage qui raconte l’épisode du déluge.
Le réalisateur, Darren Aronofsky, dresse un portrait sombre de Noé, qui, dans le premier livre de la Bible, construit une arche pour sauver sa famille et les espèces animales. La représentation du prophète, dont les aventures sont aussi relatées dans un chapitre du Coran, a déplu aux autorités religieuses musulmanes.
Depuis un an, ce film a été l’objet de nombreuses attaques aux Etats-Unis. Les membres du National Religious Broadcasters, une association internationale d’obédience chrétienne, ont demandé à la Paramount Pictures de préciser dans le générique que «ce que montre le film est une interprétation non littérale des Ecritures».
Une demande satisfaite. «Bien qu’une liberté artistique ait été prise, nous estimons que ce film est fidèle à l’essence, aux valeurs et à l’intégrité d’une histoire qui est une pierre angulaire de la foi pour des millions de personnes à travers le monde», affirme le producteur dans les avertissements du film. Le Pape François, de son côté, n’a manifesté aucune hostilité.
Sur les écrans américains le 28 mars et prévu en France pour le 9 avril, Noé a bénéficié d’un investissement de 130 millions de dollars.
Il met en scène Anthony Hopkins, Jennifer Connelly et Emma Watson. Interprète de Noé, Russell Crowe a espéré sur Twitter qu’il ne serait pas interdit en Turquie.
(Par Anna Demontis,dans le magazine Respect du 24-03-2014)