Quand les algériens comptaient chaque jour des dizaines de morts, les occidentaux faisaient la « sourde oreille » mais accueillent à bras ouverts les islamistes radicaux qui planifient à partir de leur sol des attentats.
Après les attentats de New York le 11 septembre 2001, la voix de l’Algérie commence timidement à être entendue dans les quatre coins du monde notamment en France et aux Etats unis d’Amérique.
Qui ne souvient pas de cette terreur ???
Pendant ce temps les médias français parlaient du fameux « Qui tue Qui ? » en accusant explicitement l’armée algérienne d’être derrière les massacres qui ont fait près 600 morts de Relizane,ville située à 300 kilometres à l’Ouest d’Algérie et de Bentalha (Alger).
L’avènement en 1989 après les émeutes d’Octobre 1988 a infanté par la force des choses une presse libre, étoffée par des caricatures et c’est une première inédite en Algérie « qu’un président est caricaturé ».
L’Algérie entre réellement dans un processus de démocratisation sans précèdent ,le pluralisme politique a été légalisé avec la création de partis islamistes après les « conseils » voulus par calcul de François Mitterrand à Chadli Bendjedid malgré les inquiétudes de Kasdi Merbah responsable de la sécurité militaire.
Les premières élections communales et législatives libres ont eu lieu respectivement en juin 1990 puis en décembre 1991 qui ont donné « librement » l’occasion au peuple de sanctionner le front de libération nationale (FLN) sous une administration absente.
Ce qui a donné la « victoire planifiée » du front islamique du salut (FIS) au premier tour des législatives en décembre 1991, l’armée a décidé d’annuler le processus électoral, pour écarter les islamistes du pouvoir.
A ce moment là, la France de François de Mitterrand a accusé l’Algérie de ne pas accepter le jeu démocratique.
Après l’arrêt du processus électoral, l’Algérie a basculé dans le terrorisme, les médias étrangers minimisaient les actes terroristes et prenaient position avec les militants islamistes armés.
L’Algérie s’est retrouvée isolée sur le plan diplomatique,sécuritaire et la France délivrait facilement des visas aux islamistes mais au compte-gouttes pour les intellectuels, les médecins, les artistes et pour les journalistes.
Pendant la décennie noire 1990-2000, les agents de police, les militaires et membres des forces sécuritaires étaient souvent la cible d’attentats.
Aussi, les artistes, les journalistes, les féministes, les chanteurs, les démocrates, les laics,les intellectuels, même le citoyen (Yamaha) n’a pas été épargné.
L’état d’urgence instauré, un couvre-feu mis en place et forcement des bavures ont eu lieu.
Aujourd’hui, la France est touchée en plein cœur de Paris en Janvier et en ce mois de Novembre 2015 et les français viennent de découvrir ce que c’est le « terrorisme islamiste » 25 années après la tragédie 1990-2000 vécue par les algériens qui a fait plus de 200.000 morts.
Ne disons pas seulement « je suis Charlie ou je suis Paris »
Condamnons la violence d’où qu’elle vienne et ne faisons pas le « Deux poids ,deux mesures… »