Les Français essayant d’arrêter de fumer seraient des centaines de milliers à consommer la e-cigarette.
Quel est son principe de fonctionnement ?
RISQUE.La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a commandé une enquête sur la e-cigarette pour évaluer s’il y a un risque à en consommer. Inventé en Chine en 2005, l’appareil présente parfois à son extrémité une diode simulant visuellement la combustion. Il contient une cartouche dont la solution s’échauffe au contact d’une résistance. Des flacons de « e-liquides », composés de propylène glycol ou de glycérol, de divers arômes et éventuellement de nicotine, permettent de recharger la cartouche usagée.
Les machines à « vapoter » produisent une vapeur inhalée par l’utilisateur pour lui donner l’impression de tirer sur une vraie cigarette. Comment ça marche ? L’infographie de Sciences et Avenir.
Mots-clés : réglementation, cigarette, tabagisme, Cigarette électronique, e-clope, vaporette
La e-clope Damien Hypolite pour Sciences et Avenir
« VAPOTER ».
Le rapport d’évaluation sur la cigarette électronique a été rendu public le mardi 28 mai par l’Office français de prévention du tabagisme. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, avait demandé en mars 2013 que soit mené cette évaluation des risques et des bénéfices associés à la consommation de ce dispositif, inventé en Chine en 2005.
Ces e-cigarettes connaissent un succès retentissant : on estime à 500.000 le nombre de « vapoteurs » en France. Leur principe ? Elles produisent une vapeur formée à partir d’un « e-liquide » contenant notamment du propylène glycol ou du glycérol, différents arômes et éventuellement de la nicotine. Voici en vidéo le détail de leur fonctionnement.
Un groupe d’experts piloté par l’office français de prévention du tabagisme a remis ce mardi 28 mai son rapport d’évaluation sur « l’e-clope ». Bien moins nocive que la cigarette traditionnelle mais potentiellement addictive, elle devrait voir son usage encadré, selon eux.
Plus de 500 000 « vapoteurs » en France, attendaient le rapport d’expertise sur leurs cigarettes électroniques. il vient d’êtrerendu public ce matin par l’Office français de prévention du tabagisme.
Utilisée comme une alternative au tabac et à la cigarette classique, ces e-cigarettes produisent une vapeur formée à partir d' »e-liquide », (voir notre infographie ci-dessous) contenant notamment du propylène glycol ou du glycérol, différents arômes et éventuellement de la nicotine.
La cigarette électronique, comment ça marche ?
Pour Bertrand Dautzenberg, le pneumologue qui a coordonné le rapport, il faut strictement réglementer l’usage de ces « machines à vapoter ». Sera-t-il suivi dans ses 28 recommandations par la ministre de la santé, Marisol Touraine, qui a commandité cette expertise ? Ce travail inspirera-t-il l’Europe, qui souhaite légiférer en juin sur ces objets ? En attendant, Sciences et Avenir décrypte le contenu et les recommandations des experts.
Interdites aux mineurs, déconseillées aux femmes enceintes
Les experts recommandent de ne pas interdire en France l’utilisation de l’e-cigarette, avec ou sans nicotine car au vu des données actuelles, les effets irritants et/ou toxiques des composants de la e-cigarette sont bien moindres que ceux liés à la fumée du tabac, indique le rapport.
En effet, contrairement à la cigarette, la cigarette électronique ne libère ni monoxyde de carbone, ni particules solides, ni quantité significative de cancérogènes. Elle contient toutefois d’autres produits potentiellement irritants et/ou classés comme toxiques mais en quantité moindre que la fumée du tabac.
Ainsi, les e-liquides sont quasiment dépourvus de nitrosamines (agents cancérogènes fortement présents dans le tabac).
Elles en présentent des taux plus de 500 fois inférieurs à ceux de la plupart des cigarettes.
Alors que, pour la cigarette, la composition de la fumée est totalement différente de la composition du tabac (lire notre article sur les additifs) du fait de la combustion de ce dernier, il n’existe théoriquement aucun changement chimique entre la « vapeur » et l’e-liquide. Et ce malgré un changement d’état du liquide vers le gazeux.
Les recherches de cancérogènes dans la vapeur de l’e-cigarette n’identifient également actuellement aucun produit classé cancérogène « probable » ou « certain » pour l’homme.
Un risque d’incitation au tabagisme
En revanche, les experts recommandent de ne pas autoriser leur usage dans les lieux dont la cigarette traditionnelle a déjà été bannie (bureaux, bars, aéroports, cour d’école…) afin de ne pas inciter à son utilisation.
Il s’agit de ne pas conduire les non fumeurs vers cette pratique potentiellement addictive. De même il sera interdit d’en faire la promotion tout comme d’en permettre l’acquisition par des mineurs, de crainte qu’elle ne favorise l’initiation au tabac.
Le rapport recommande également que les e-cigarettes ne soient pas utilisées par les femmes enceintes ou allaitantes du fait de l’absence de toute donnée démontrant leur totale innocuité sur le bon déroulement de la grossesse.
En l’absence d’études scientifiques précises sur une utilisation supérieure à 6 mois de l’e-cigarette, les experts recommandent la vigilance en ce qui concerne son utilisation prolongée, ceci aussi longtemps que des données à long terme ne seront pas disponibles.
Publicité interdite, avertissement recommandé
Les emballages devront comporter un avertissements sanitaire…dont le texte reste à définir…La publicité sera interdite comme pour le tabac, et les experts recommandent que soient interdites les allégations du type « pour fumer là où c’est interdit » car cela constitue une incitation indirecte au tabagisme interdite par la loi.
Des e—cigarettes médicaments en pharmacie ?
Certaines e-cigarettes dosées plus spécifiquement en nicotine pourraient faire l’objet d’une AMM, avoir un statut de médicaments visant à faciliter le sevrage tabagique. Elles pourraient alors être délivrées en pharmacie. « Un peu comme avec le vaporiseur buccal Nicorette® qui a probablement une cinétique voisine ». Il est très probable que l’e-cigarette puisse devenir rapidement un médicament avec un dossier construit en analogie avec les substituts nicotiniques.
Des e-cigarettes « PET » dans des établissements agréés
Pour les cigarettes « récréatives » ne prétendant pas à ce statut de médicament (car, par exemple, trop faiblement dosées en nicotine ou n’en contenant pas) un nouveau statut devra être créé. Les experts suggèrent de les regrouper sous l’appellation PET (acronyme pour Produit évoquant le tabagisme). Dans ce cas, elles ne pourraient être délivrées que dans des établissements agréés… probablement du type bureau de tabac.
Un contenu en nicotine réglementé
Les experts recommandent de porter à 18 mg/ml la concentration maximale de nicotine dans les e-liquides ne prétendant pas au statut de médicament.
Le volume des flacons de recharge ne devrait pas dépasser 30 ml. La quantité maximale de nicotine contenue dans une cartouche d’e-cigarette devrait être portée à 40 mg
La transparence des ingrédients demandée…
Les « produits évoquant le tabagisme » (PET) devraient faire l’objet d’une déclaration de mise sur le marché comportant leur composition ainsi que leur principales caractéristiques techniques.
Les emballages devraient indiquer clairement la concentration en nicotine mais aussi la composition des e-liquides : liste de tous les composants présents à plus de 1 % avec leur grammage/ml et liste des produits posant éventuellement des problèmes de santé et de sécurité (arômes, agents de saveur, colorants, propylène glycol et autres solvants, etc).
…Mais pas de recherche réellement exigée des fabricants
Les experts recommandent que les fabricants de produits évoquant le tabagisme soient dans l’obligation de déclarer la liste des arômes et ingrédients utilisés et d’apporter les références disponibles sur leur innocuité à court et long terme en inhalation. A ce stade, ils n’exigent pas que les fabricants apportent formellement de preuves, ni même ne mènent des études supplémentaires.
Innocuité, sevrage…Des études supplémentaires publiques souhaitées
Des études concernant l’efficacité de l’e-cigarette dans l’aide au sevrage tabagique et l’innocuité de son utilisation à long terme doivent être encouragées, selon les experts et être totalement indépendantes des fabricants de ce produit. Oui, mais comment ? Pourquoi ne pas créer, au niveau européen, un fonds, abondé par les industriels, mais utilisé par des chercheurs du public pour mener des études ?
Cigarette électronique: la ministre de la Santé a « commandé une enquête »
NICOTINE. La ministre a estimé qu’il fallait faire « preuve de prudence » alors que les Français essayant d’arrêter de fumer sont « des centaines de milliers » à consommer cette cigarette électronique.
En mai 2011, l’Agence française de sécurité sanitaire et des produits de santé (Afssaps) avait recommandé « de ne pas consommer de cigarettes électroniques ». L’Afssaps soulignait que ces solutions contenaient des quantités de nicotine plus ou moins importantes, qui, même à des concentrations faibles, pouvaient « conduire à des effets indésirables graves ».
« J’ai demandé à mes services de me dire très précisement de quel type de produit il s’agit », a déclaré la ministre sur France Info. « Est-ce qu’on peut considérer qu’il s’agit d’un produit de grande consommation? Est-ce que c’est un dispositif médical ? Quels sont les caractéristiques de ce produit ? », a interrogé la ministre.
ENQUÊTE. Pour Marisol Touraine, il faut également « faire une évaluation bénéfice/risque de ce dispositif qui pose un certain nombre de questions » face à un produit « qui s’est beaucoup répandu ».
La cigarette électronique « est consommée par des centaines de milliers de Français. Il faut faire preuve de prudence », a conclu la ministre pour expliquer pourquoi elle avait « commandé une enquête sur ce sujet ». Les utilisateurs seraient un demi-million en France, d’après les fabricants.
La e-cigarette fait débat chez les tabacologues
DIODE. Inventé en Chine en 2005, l’appareil présente à son extrémité une diode simulant visuellement la combustion et contient une cartouche dont la solution s’échauffe au contact d’une résistance. Des flacons de « e-liquides », composés de propylène glycol ou de glycérol, de divers arômes et éventuellement de nicotine, permettent de recharger la cartouche usagée.
Son efficacité pour arrêter de fumer tout comme sa nocivité font toutefois l’objet d’un vaste débat chez les tabacologues. Si certains conviennent que la e-cigarette est vraisemblablement moins nocive que la vraie cigarette, la plupart relèvent qu’ils ne disposent pas de suffisamment d’études à ce stade pour se prononcer.
« Nous n’avons pas assez de recul », reconnaît le Pr Bertrand Dautzenberg, spécialiste du poumon à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière qui souligne qu’il n’existe actuellement aucune étude sur des patients utilisant le produit depuis plus de six mois.
« Ma recommandation est que si vous êtes un gros fumeur, c’est peut-être bien de passer à la cigarette électronique, mais ne l’utilisez pas trop longtemps » commente le Pr Dautzenberg
Même réticence chez le Dr Yves Nadjari, cardiologue tabacologue attaché à l’hôpital Cochin à Paris : »Si quelqu’un a réussi à arrêter de fumer avec la cigarette électronique c’est bien, mais on déconseille aux gens de mettre un pied dans la cigarette électronique ».
« Nous avons très peu de données sur son impact sur la santé à court, moyen et long terme », renchérit la tabacologue Nadia Lahlou.
Les cigarettes électroniques sont déjà interdites dans plusieurs pays, dont la Turquie, le Brésil, l’Argentine et Singapour
L’agence du médicament (ANSM) recommande elle aussi depuis 2011 de ne pas utiliser les cigarettes électroniques, soulignant que selon leur concentration en nicotine, elles peuvent être considérées comme des médicaments ou des produits de consommation courante.
Mais aucun fabriquant n’a à ce jour déposé de demande d’autorisation de mise sur le marché en tant que médicament, relève l’agence. Les cigarettes électroniques ne peuvent pas non plus être vendues en pharmacie car elles ne figurent pas sur la liste des produits qui peuvent être délivrés par les pharmaciens.
Pour le Pr Dautzenberg, il faudrait créer une « catégorie spéciale » pour les produits autres que le tabac contenant de la nicotine et interdire leur vente aux mineurs.
INITIATION. Car la principale crainte des tabacologues interrogés est que la cigarette électronique devienne un produit d’initiation pour les jeunes. Selon une étude récente faite à Paris, 64% des jeunes de 12 à 14 ans qui avaient essayé la e-cigarette n’avait encore jamais fumé auparavant, souligne le Pr Dautzenberg.
Dès 2008, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait estimé que ces cigarettes ne pouvaient pas être considérées comme une thérapie légitime permettant d’aider les fumeurs à cesser de fumer.
Elles sont déjà interdites dans plusieurs pays, dont la Turquie, le Brésil, l’Argentine et Singapour.
La cigarette électronique est-elle efficace?
La ministre de la Santé a appelé à faire « preuve de prudence » sur la cigarette électronique et à commandé une enquête à son sujet. Est-elle dangereuse ? Sciences et Avenir a enquêté.
MOTS.
Les nombreux fabricants de cigarettes électroniques (Boge, Smok-It, Bulli, Econo’Clope, etc.) chercheraient-ils à enfumer leurs clients ? En tout cas, ils jouent sur les mots.
Craignant d’être poursuivis pour de fausses allégations sur les bénéfices pour la santé, les plus prudents, EdSylver par exemple, précisent sur Internet que leurs produits n’ont pas vocation « de faire arrêter le tabagisme ». Et effectivement, aucune étude clinique n’a à ce jour démontré leur efficacité dans le sevrage tabagique. Mais sur le même site, EdSylver annonce qu’utiliser sa cigarette électronique, « c’est choisir de fumer différemment et de manière plus saine ».
Un moyen de lutte contre la tabagisme ?
SOLVANTS.
Les fabricants assurent malgré tout que leurs produits sont infiniment moins dangereux qu’une véritable cigarette. Seuls l’allure et le geste sont conservés. L’objet, qui ressemble à une vraie cigarette, comporte au niveau du « filtre » une cartouche remplaçable contenant une solution à base de propylène de glycol ou de glycérol, deux solvants.
Selon les recharges, cette solution contient ou non de la nicotine et différents arômes (fraise, pomme, tabac brun, etc.). Quand l’utilisateur inspire de l’air, il déclenche un atomiseur qui mélange la solution avec l’air inspiré et propulse le tout sous forme de vapeur, vers la bouche du fumeur.
MIMÉTISME.
Le mimétisme va jusqu’à simuler l’incandescence de la combustion grâce à une diode rouge placée au bout de l’e-cigarette. Une étude américaine (1) conclut d’ailleurs que la cigarette électronique pourrait être un moyen très efficace pour lutter contre le tabagisme.
Ce que contredit l’action menée aux États-Unis par la FDA (agence de l’alimentation et du médicament). Le 25 avril 2011, elle indiquait son intention de soumettre la cigarette électronique à la réglementation sur les produits issus du tabac.
L’objectif est double. D’une part, si un fabricant prétend que sa cigarette électronique a un intérêt pour la santé, il devra le prouver par de longs et coûteux essais cliniques, comme cela est nécessaire pour un médicament. D’autre part, la réglementation sur les dérivés du tabac oblige, entre autres, les fabricants à révéler les ingrédients contenus dans leurs produits. Et c’est justement sur ce point que la FDA trouve son argument le plus fort.
Dans certaines e-cigarettes, des molécules médicamenteuses et de trop fortes doses de nicotine.Dans une étude parue en 2010 (2), ses chercheurs ont révélé la présence inattendue dans certaines recharges, de deux molécules utilisées dans des médicaments : le rimonabant et l’amino-tadalafil.
MOLÉCULES.
Le premier est un anti-obésité commercialisé par Sanofi-Aventis. Des études auraient montré qu’il pourrait favoriser le sevrage tabagique. Mais il est aussi responsable de troubles dépressifs et suicidaires. Épinglé par l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) en 2008, il a été immédiatement retiré du marché par Sanofi-Aventis en Europe. Quant à l’amino-tadalafil, il s’agit d’un dérivé du tadalafil, la molécule utilisée contre les troubles de l’érection dans le Cialis, le concurrent du célèbre Viagra !
En Europe, et en France en particulier, la cigarette électronique est aussi dans le collimateur. Des mesures faites par l’Afssaps ont montré que les recharges pouvaient contenir jusqu’à 17 mg/ml de nicotine. Or, celle-ci est considérée comme un produit dangereux à faibles doses. Dans un communiqué du 30 mai 2011, l’agence française, a d’ailleurs recommandé « de ne pas consommer ce type de produit ». Elle précise encore que les cigarettes électroniques ne peuvent pas être vendues en pharmacie.
Addiction chimique
Difficile donc de trancher définitivement sur l’intérêt de ces produits avec d’un côté certaines études et des utilisateurs qui les soutiennent, et de l’autre, des agences sanitaires qui les enterrent.
« De toute façon, je doute que le simple fait de reproduire le geste et de délivrer un peu de nicotine puisse être efficace, estimait Jean-Pol Tassin, neurobiologiste à l’Inserm, spécialiste des addictions, quand nous l’interrogions il y a quelques mois. Car la véritable addiction est chimique. Elle dépend de la nicotine, mais aussi d’un cocktail de molécules naturelles ou rajoutées par les fabricants de cigarettes. »
(Sciences et Avenir)
A mon avis, il n’y a pas mieux que la solution radicale, à savoir arrêter définitivement. Peu importe d’ailleurs qu’on le fasse subitement ou progressivement, cela vaut beaucoup mieux que les solutions alternatives qui, soit ne sont pas fiables, soit présentent des risques secondaires.
Maintenant comment arrêter ? Je ne vois personnellement que trois possibilités :
1. La volonté
2. Un déclic
3. La baraka et d3awi elkheir
Personnellement, j’ai profité de la deuxième possibilité. J’étais un gros fumeur et, en 1989, il y a eu une énorme pénurie de tabac (probablement un coup monté pour faire tomber Kasdi Merbah, qui était chef du gouvernement à l’époque). Bref, ayant épuisé mon stock de cigarettes, je me suis retrouvé comme d’autres fumeurs à ramasser des mégots dans la rue, puis les rouler dans du papier à tabac.
Un soir, alors que je m’apprêtais à ramasser un mégot, j’ai soudainement pris conscience que j’étais ESCLAVE de cette chose ! Je venais simplement de me rendre compte que je n’étais pas libre, et que cette chose me menait par le bout du nez, au point où je me courbais devant elle comme le serviteur qui se baisse devant son maître…
Inutile de dire que j’ai mal dormi cette nuit-là, et l’horreur que m’inspirait à partir de cet instant-là la simple évocation de la cigarette a fait que je n’ai plus jamais mis une clope dans ma bouche. Jamais plus l’envie ne m’est revenue par la suite, et l’odeur même de la fumée m’était devenue effroyablement insupportable. Bien entendu, j’ai retrouvé ensuite l’appétit, le goût des aliments, une meilleure respiration, etc.
APPEL DES 100 EN FAVEUR DE LA CIGARETTE ELECTRONIQUE
Initié et coordonné par le Dr Philippe Presles
Médecin tabacologue
Pour rejoindre l’appel : http://www.philippepresles.com
En tant que médecins et professionnels de santé nous voyons quotidiennement des patients gravement victimes de leur tabagisme, dont beaucoup mourront ou seront invalides malgré nos soins. Il s’agit du problème de santé publique le plus grave dans le monde. Nous voyons par ailleurs se développer l’usage de la cigarette électronique qui aide manifestement de nombreux fumeurs à tourner la page du tabac. Mais des idées fausses se font jour qui en limitent la diffusion, alors que son potentiel en terme de santé publique est réel.
Il convient donc d’affirmer que :
– C’est la combustion du tabac qui est dangereuse pour la santé des fumeurs, pas la nicotine. Il est ainsi bien établi que les substituts nicotiniques ne sont pas dangereux pour la santé des fumeurs désireux de quitter le tabac. Il en est de même pour la nicotine contenue dans les e-cigarettes ;
– Les principaux poisons produits par la combustion du tabac et contenus dans sa fumée sont le monoxyde de carbone ou CO responsable d’infarctus du myocarde et d’attaques cérébrales, les goudrons cancérigènes, et les particules fines aboutissant à des bronchites chroniques obstructives. Les dangers des cigarettes électroniques sont infiniment moindres que ceux du tabac, dès lors que leur vapeur ne contient ni CO, ni goudrons, ni particules fines solides ;
– Les caractéristiques de la cigarette électronique doivent toujours être comparées à celles de la cigarette conventionnelle, et s’il persiste des doutes et des débats sur la parfaite innocuité à long terme de certains de ses composants, ils doivent être confrontés à la certitude absolue de la dangerosité du tabac ;
– La cigarette électronique peut être conseillée à tout fumeur désireux d’arrêter de fumer et elle peut tout à fait faire l’objet d’une association avec des patchs, voire avec d’autres traitements du sevrage tabagique, si son seul usage s’avère insuffisant pour lui permettre d’atteindre ses objectifs. Elle est moins addictive que la cigarette conventionnelle et participe ainsi à un sevrage rapide ou progressif du tabac.
Nous recommandons donc à nos confrères de s’informer activement sur la cigarette électronique qui constitue un nouvel enjeu de santé publique dans notre lutte commune contre les maladies du tabagisme. Le rapport et avis d’experts sur l’e-cigarette de L’Office français de prévention du tabagisme (OFT, mai 2013) constitue sur ce plan une synthèse remarquable : http://www.ofta-asso.fr/docatel/Rapport_e-cigarette_VF_1.pdf
Nous recommandons que les recherches visant à améliorer les e-cigarettes et leurs e-liquides continuent activement, de manière à pouvoir contenter un nombre toujours plus important de fumeurs et les aider efficacement au sevrage du tabac. Dans ce but nous soutenons la position des autorités françaises de ne pas faire de la e-cigarette un médicament exclusif, de manière à laisser la recherche ouverte à tous les industriels potentiellement concernés par la sécurité et l’efficacité de ce produit.
Signataires :
Addictologie :
– Dr Eve Gelsi, gastro-entérologie, CHRU de Nice
– Pr Pascal Perney, CHU de Nîmes
Allergologie :
– Dr Etienne Bidat, Hôpital Ambroise-Paré
– Dr Pierrick Hordé, Boulogne-Billancourt
Andrologie :
– Dr Pierre Desvaux, urologie, sexologie, Hôpital Cochin
Anesthésie-réanimation :
– Dr William Murphy, Hôpital européen Georges-Pompidou
Biologie :
– Dr Carole Emile, CHI Le Raincy-Montfermeil
Cancérologie :
– Dr Thierry Dorval, Institut Curie
– Dr Marc Espié, sénologie, Hôpital Saint-Louis
Cardiologie :
– Dr Alain Cornen, Réanimation cardiaque, Hôpital privé Clairval
– Pr Martin Juneau, Institut Cardiologique de Montréal
– Dr Pascal Lim, Hôpital Henri-Mondor
Chirurgie cardiaque et thoracique :
– Pr Alain Pavie, Hôpital Pitié-Salpêtrière
Chirurgie dentaire :
– Dr Paul Cattanéo, Paris
– Dr Jean-Philippe Roset, Strasbourg
Chirurgie digestive et oncologique :
– Pr Jean-Marc Chevallier, Hôpital européen Georges-Pompidou
– Pr Yves Panis, Hôpital Beaujon
Chirurgie maxillo-faciale :
– Pr Pierre Bouletreau, Centre hospitalier Lyon-Sud
Chirurgie orthopédique :
– Pr Thomas Bauer, Hôpital Ambroise-Paré
– Pr Philippe Hardy, Hôpital Amboise-Paré
– Pr Rémy Nizard, Hôpital Lariboisière
Chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, chirurgie de la main
– Pr Christian Dumontier, CHRU de Nice
Chirurgie thoracique et vasculaire :
– Pr Emmanuel Martinod, Hôpital Avicenne
Chirurgie vasculaire et endocrinienne :
– Pr Eric Allaire, Hôpital Henri-Mondor
– Pr Jean-Pierre Becquemin, Hôpital Henri-Mondor
– Pr Pascal Desgranges, Hôpital Henri-Mondor
Dermatologie :
– Dr Philippe Evenou, Paris
Endocrinologie et maladies métaboliques :
– Dr Saïd Bekka, diabétologie, CH de Chartes
– Dr Arnaud Cocaul, nutrition, Hôpital Pitié-Salpêtrière
– Dr Jean-Michel Lecerf, nutrition, Institut Pasteur et CHRU de Lille
Gériatrie :
– Pr Claude Jeandel, CHU de Montpellier
Gynécologie :
– Dr Joëlle Bensimhon, Hôpital Cochin
– Dr David Elia, Genesis, Paris
– Pr René Frydman, expert reproduction, hôpital Foch de Suresnes
– Dr Christian Jamin, endocrinologie, Paris
– Dr Michèle Lachowsky, psychosomatique, Paris
– Dr Joseph Monsonego, Eurogyn, Paris
– Dr Michèle Pierobon, Paris
Hépato-gastro-entérologie :
– Dr Charles Hagège, Paris
– Pr Patrick Marcellin, hépatologie, Hôpital Beaujon
Médecine générale :
– Dr Michel Brack, Paris
– Dr Luc Buhannic, Laboratoire Doliage, Surennes
– Dr Antoine Chollier, Boulogne-Billancourt
– Dr Franck Gigon, La Varenne Saint-Hilaire
– Dr Catherine de Goursac, Paris
– Dr Didier Jourdan, Vieillevigne
– Dr Michel Murino, CIO kantarhealth, Paris
– Dr Alain Rivière, Monfort-en-Chalosse
– Dr Nathalie Szapiro-Manoukian, Trévoux-Tréguignec
Médecine physique et réadaptation :
– Dr Marie-Sandrine Mann-Batard, UGECAM Clémenceau, Strasbourg
Médecine du sport :
– Dr Daniel Gloaguen, Tregunc
– Dr Roland Krzentowsky, rééducation et réadaptation fonctionnelle, Paris
Médecine vasculaire :
– Dr Philippe Blanchemaison, Paris
– Dr Christian Gardon-Mollard, Chamalières
– Dr Jean-Pierre Laroche, CHU de Montpellier
– Dr Gilles Miserey, Rambouillet
Neurologie :
– Pr Hugues Chabriat, Hôpital de Lariboisière
– Pr Jean-Louis Mas, Hôpital Sainte-Anne
– Dr Caroline Papeix, Hôpital Pitié-Salpêtrière
– Dr Didier Rougemont, Paris
– Pr Emmanuel Touzé, CHU de Caen
Ophtalmologie :
– Dr Salomon-Yves Cohen, Hôpital de Lariboisière
– Dr Sandrine Galleri, Istres
– Dr Jean-Paul Lumbroso, Chirurgie réfractive, Paris
– Pr Eric Souïed, Centre hospitalier intercommunal de Créteil
– Dr Xavier Subirana, Paris
– Dr Ronan Tanguy, Lyon
ORL :
– Dr Michel Hanau, chirurgie cervico-faciale, cancérologie, Groupe Santé Victor Pauchet, Amiens
– Dr Jean-Michel Klein, Président du syndicat national des ORL
– Dr Patrick Sachot, chirurgie cervico-faciale, Clermont-l’Hérault
– Dr Robert Vincent, Chirurgie cervico-faciale, cophochirurgie, Clinique du Dr Jean Causse, Colombiers
Pharmacie :
– Dr Françoise Murjas, Marseille
Physiologie de l’exercice :
– Dr Thibaut Guiraud, Clinique Saint-Orens, Toulouse
Pneumologie :
– Dr Catherine Daniel, cancérologie, Institut Curie
– Dr Alain Livartowski, cancérologie, Institut Curie
– Dr Gérard Mathern, tabacologie, Saint-Chamond
– Pr Charles-Hugo Marquette, cancérologie, soins intensifs respiratoires, CHRU de Nice
– Dr Hervé Pegliasco, cancérologie, allergologie, Hôpital européen de Marseille
– Dr Jean-Baptiste Stern, Hygiène Hospitalière et Infections Nosocomiales, Institut Mutualiste Montsouris
Psychiatrie :
– Dr Paul Bensussan, expert agréé à la cours de cassation, Versailles
– Dr Nicolas Duchesne, Montpellier
– Dr Yann Hodé, Centre hospitalier de Rouffach
– Dr Pascal Josse, CSAPA et CHU de Nancy
– Pr Christophe Lançon, addictologie, Hôpitaux-Sud Marseille
– Dr Hervé Montes, Orléans
Radiologie :
– Dr Thierry Buhé, Saint-Brieuc
Rhumatologie :
– Pr Maxime Breban, Hôpital Ambroise-Paré
Santé publique :
– Dr Edouard Bidou, Paris
– Pr Jean-François Etter, Institut de médecine sociale et préventive de Genève
– Pr Antoine Flahault, Université Paris Descartes
Sexologie :
– Dr Pascal de Sutter, Université de Louvain
Tabacologie :
– Dr Gilbert Lagrue, pionnier de la tabacologie à Henri-Mondor
– Dr Béatrice Le Maître, CHU de Caen
– Dr Jacques Le Houezec, Rennes
– Dr Philippe Presles, Institut Moncey
Urgences traumatologiques :
– Dr Françoise Benhamou, Hôpital Ambroise-Paré
Urologie :
– Pr François Haab, Hôpital Tenon
– Pr Gilles Karsenty, Hôpital de la Conception, Marseille
– Pr Arnaud Méjean, Hôpital européen Georges-Pompidou
– Pr Alexandre de la Taille, Hôpital Henri-Mondor
– Pr Olivier Traxer, Hôpital Tenon
http://www.leparisien.fr/societe/l-appel-de-100-medecins-en-faveur-de-la-cigarette-electronique-15-11-2013-3317849.php
Bonjour
Merci d’avoir posté l’appel initié par d’imminents spécialistes.
Merci également pour la visite du site.
Excellente journée et j’espère te lire sur un autre sujet.
A+++