
Un coup d’état retentissant a fait basculer le Mali. Les militaires qui l’ont fomenté au cours de la nuit dernière mettent peu à peu en place leur tout nouveau pouvoir, après plusieurs heures agitées dans les rues de Bamako, la capitale. Comme il se doit, ils ont d’abord arrêté le président Ibrahim Boubacar Keïta et son Premier ministre Boubou Cissé avant de les pousser à la démission.
Promesses d’une « transition civile » et d’élections générales
Un porte-parole des putschistes a pris la parole sur la télévision publique ORTM aux alentours de 3H40 ce mercredi matin, afin de s’adresser à la population. Il s’agit du colonel-major Ismaël Wagué, qui est le chef d’état-major adjoint de l’armée de l’air ; il a notamment annoncé que les militaires avaient renversé les autorités pour mettre en place une « transition politique civile », selon ses mots, promettant aussi des élections générales dans le pays dans un « délai raisonnable ». Le haut-gradé a justifié le putsch.
La « junte » a créé sans tarder un nouvel organisme exécutif du nom de Comité national pour le salut du peuple. Le colonel-major qui semble désormais être un pilier de cette instance dirigeante a déclaré :
Nous, forces patriotiques regroupées au sein du Comité national pour le salut du peuple, avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l’histoire.
(Par Joël Chatreau • Dernière MAJ: 19/08/2020 ,euronews.com)