Enfin, l’OMS estime que la progression d’Ebola connaît un net ralentissement dans les trois pays africains touchés par l’épidémie qui sévit depuis plus d’un an.
DÉCLIN. La progression d’Ebola connaît un net ralentissement en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, les trois pays ouest-africains à l’épicentre de l’épidémie, a annoncé mercredi 21 janvier 2015 à Genève l’Organisation mondiale de la santé (OMS), selon laquelle ceux-ci sont désormais suffisamment bien équipés pour y faire face. L’OMS a ainsi annoncé que, chaque semaine, le nombre de cas enregistrés était divisé par deux.
En tout, 8.626 personnes contaminées par le virus Ebola depuis son apparition en décembre 2013 avaient trouvé la mort au 18 janvier 2015, presque tous en Afrique de l’Ouest, d’après les dernières données. Le nombre des cas confirmés de personnes ayant contracté cette maladie était à la même date de 21.689.
Nous entrons maintenant dans une phase de transition » – Ernest Bai Koroma, président de la Sierra Leone
Le nombre de nouveaux cas « continue de diminuer en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone », a souligné l’organisation onusienne, jugeant que le déclin était radical. À titre d’exemple, au Liberia, le nombre de nouveaux cas enregistrés la semaine du 12 au 18 janvier 2015 était de huit tandis qu’en août et septembre 2014 c’est environ 300 nouveaux cas qui étaient recensés chaque semaine.
En Sierra Leone, la situation reste encore sérieuse puisque 117 nouvelles infections ont été signalées la semaine dernière. Un chiffre important certes, mais qui ne contredit pas les constatations d’un ralentissement puisque la semaine précédente c’était 184 cas qui étaient enregistrés. Le pays a d’ailleurs décidé de lever toutes les mesures de quarantaine. « Nous entrons maintenant dans une phase de transition. Compte tenu des progrès accomplis contre la maladie, nous devons prendre des mesures en faveur de la reprise économique et sociale », a dit le président Ernest Bai Koroma au cours d’une allocution télévisée. En Guinée, 20 cas se sont déclarés contre 45 la semaine précédente.
Pour l’OMS, ces trois pays ont désormais, largement grâce à l’aide internationale, « des capacités suffisantes pour isoler et traiter les patients ». En outre, chacun de ces trois États ouest-africains a « les capacités suffisantes pour enterrer toutes les personnes mortes d’Ebola », estime l’organisation.
(Sciences & Avenir avec AFP)