
La victoire est réelle, mais apparaît en demi-teinte pour Alexis Tsipras. Lui qui espérait obtenir une nette majorité pour éviter de devoir gouverner avec une coalition fait un peu moins bien qu’aux élections de janvier où il avait obtenu 36,3%.
Une nouvelle estimation faite par une alliance de quatre instituts de sondages –resserrant les premières fourchettes– et portant sur 100 % des bureaux de votes, crédite Syriza de 35% des voix, devant le parti d’opposition de droite Nouvelle Démocratie qui recueillerait de 28 %. Son dirigeant, Vangelis Meïmarakis a déjà reconnu sa défaite. Malgré le bonus de 50 députés accordé au vainqueur, Il manquerait encore une dizaine de sièges pour permettre à Tsipras de gouverner seul.
Unité Polulaire, les dissidents de Syriza ne peut pas rentrer au parlement puisqu’il faut un minimum de 3%. La nouvelle estimation accordait la troisième place au parti néonazi Aube Dorée, en légère progression entre 7% et 8% des voix, mais talonné de près par le Pasok socialiste, entre 6% et 7%. Les communistes du KKE obtiendraient également 6 à 7 M% des suffrages. Le parti centriste To Potami recueillait de 4% à 4,5%.
Le parti des Grecs Indépendants (droite souverainiste), Anel, est prêt à reformer une coalition avec le parti Syriza a annoncé son chef, Panos Kammenos. « Lundi, avec le Premier ministre Alexis Tsipras nous allons procéder à la formation d’un gouvernement (de coalition) pour faire sortir la Grèce de la récession et du chômage », a déclaré M. Kammemos, dont le parti a participé à l’ex-gouvernement d’Alexis Tsipras entre janvier et août.
Selon les résultats sur la moitié des bulletins dépouillés, Syriza, qui obtient 145 sièges sur les 300 du Parlement, diposerait d’une majorité absolue de 155 sièges avec le renfort d’Anel. « Devant nous s’ouvre la voie du travail et des luttes », a écrit Alexis Tsipras dans un tweet publié moins d’une heure après que son principal rival Vangelis Meïmarakis, leader de la droite Nouvelle Démocratie, a reconnu sa défaite. Une photo qu’il a postée avec son tweet montre une mouette survolant la mer, accompagnée des paroles d’un chant populaire : « le bateau va apparaître au port.. nos rêves (sont) un oiseau de mer ».
Les premiers sondages donnaient des résultats beaucoup plus serrés:
Alexis Tsipras, avait prédit dimanche en allant voter aux législatives anticipées que les Grecs allaient élire « un gouvernement de combat » en le réélisant. « Les Grecs (…) vont prendre leur avenir en main (…) et sceller la transition vers une ère nouvelle ».
Selon lui, les Grecs vont « donner un mandat de stabilité au gouvernement solide, et qui durera quatre ans, dont le pays a besoin ». Il l’a défini comme un gouvernement de combat « qui continuera avec la même détermination, le même sens du sacrifice, à mener des batailles pour défendre les droits de notre peuple, pour les grandes confrontations nécessaires pour avancer avec les réformes dont le pays a besoin pour respirer ». « Nous allons échapper aux anciens régimes, et faire de notre pays un partenaire égal en Europe ».
(http://www.humanite.fr,20-09-2015)